venerdì 6 dicembre 2024

La crisi mondiale della siderurgia scaricata sui lavoratori in tutto il mondo - Arcelor/Mittal Francia - info

in via di traduzione

ARCELORMITTAL CONFIRME LA FERMETURE DU SITE DE DENAIN : « IL VA Y AVOIR DES LICENCIEMENTS SECS» !

La menace planait, mais l’espoir, aussi mince fut-il, subsistait. Il a été douché lundi  25 novembre en fin de journée, à l’issue d’un conseil économique et social qui s’est tenu à Reims, scellant le sort de 136 salariés. Invoquant un « contexte économique difficile » et une « forte baisse de l’activité » chez ses clients dans l’industrie et l’automobile, ArcelorMittal va fermer ses sites de Reims et Denain, respectivement 112 et 24 employés, soit près d’un quart du total des effectifs d’ArcelorMittal Centres de services en France. « L’arrêt de la production est prévu en juin », a ajouté l’intersyndicale dans un communiqué.
Le mardi 26 novembre, les collègues de Dunkerque ont affrété un bus jusque dans le Hainaut, pour appuyer leurs homologues denaisiens, en grève depuis le 20 novembre. Cette fermeture, « ce n’est pas une surprise. On n’a plus rien à perdre, on va aller soutenir les camarades », insiste Gaëtan Lecocq, secrétaire général CGT d’ArcelorMittal, qui voit là les prémices d’une lente hémorragie.
On est morts !
« On commence par les petits avant de s’attaquer aux plus gros. » Denain et Reims, selon lui, « ce n’est que le début d’une longue liste si on ne fait rien ». Sur le site dunkerquois, « sans le projet de décarbonation (qu’ArcelorMittal a décidé de mettre entre parenthèses), on est morts ».On n’est plus dans la discussion là. Il va y avoir des licenciements secs (...) L’usine nous appartient.
Alors mardi, ils ont  « montrer ce (qu’ils savent faire) ». Une « grosse journée d’actions » se profile selon Cédric Brun, de l’Union départementale CGT 59, qui a eu vent de « 40 reclassements » pour les deux sites. « On n’est plus dans la discussion là. Il va y avoir des licenciements secs. Des gens vont se retrouver à France Travail et c’est inacceptable pour un groupe aussi gros. L’usine nous appartient, maintenant. » Il  assure que les actions menées  mardi « sont très très fortes » et qu’ils feront en sorte « qu’il y ait des surprises ». L’intersyndicale a appelé les salariés des huit sites français d’ArcelorMittal Centres de services à se mobiliser.
Alors qu’une vague de licenciements frappe la France depuis plusieurs mois, laissant souvent les salariés visés dans l’isolement, l’initiative d’élargir la grève à l’ensemble des sites français va dans le bon sens. En effet, comme le rappelait dans notre précédent article David Blaise, délégué syndical central CGT, « il est clair que la solidarité entre tous les travailleurs, peu importe leur secteur ou leur branche, est essentielle. On ne peut pas se permettre de rester isolés chacun de notre côté à mener des luttes séparées. C’est en unissant nos forces qu’on pourra réellement peser. ».
La lutte doit prendre de l'ampleur : L’offensive patronale en cours concerne en réalité l’ensemble des travailleurs du pays. En supprimant des centaines de milliers d’emplois, c’est tous les salaires qui vont être tirés vers le bas. Le monde du travail dans sa globalité a donc intérêt à se mobiliser autour de revendications fortes telles que l’interdiction des licenciements et l’embauche en CDI des salariés avec contrats précaires. De ce point de vue, l’appel de la CGT à une « convergence des mobilisations, avec débrayages et grèves en région pour l’emploi et l’industrie » le 12 décembre est un premier pas. Si cette journée peut constituer un point d’appui pour que différents secteurs se coordonnent, il faudra que la mobilisation dépasse la logique de journées de grèves isolées et sans lendemain si l’on souhaite construire un rapport de force suffisant pour mettre un frein à l’offensive patronale. Pour faire face à une bourgeoisie radicalisée seul un véritable plan de bataille construisant crescendo un mouvement de grève dure à dimension nationale, organisé dans chaque entreprise, pourrait permettre d’imposer l’interdiction des licenciements.

Nessun commento:

Posta un commento